recherche et action en sciences sociales

Présentation

Résurgences développe depuis 2002 des actions innovantes dans le secteur de la recherche, de l’industrie numérique et de l’insertion professionnelle. Plus largement, l’association est un acteur important au point de jonction entre innovation sociale, recherche et innovation culturelle, comme en témoigne la variété et le nombre de projets développés dans ces champs depuis sa création.

L’association est structurée autour des valeurs de l’économie sociale, dans une démarche de recherche-action, et développe son activité autour de trois pôles : un pôle d’insertion et de formation professionnelle, un pôle commercial dans l’industrie numérique, et un pôle recherche dédié aux sciences humaines et sociales.

Le modèle économique de la structure met en action deux principes : la synergie entre les différents pôles d’activité (insertion, production, recherche) et l’hybridation des ressources (subventions, missions, prestations). Ainsi, le pôle recherche apporte des compétences techniques pour les prestations à forte valeur ajoutée et la formation des salariés en insertion. Tandis que les ACI supportent l’activité de backoffice nécessaire à la bonne marche de la production.

L’association emploie trente-sept personnes, elle est impliquée dans plusieurs réseaux, membre notamment du PRIMI (www.primi.pro), le pôle transmedia Méditerrannée, un réseau d’entreprises tournées vers l’innovation et la production de contenus dans les filières cinéma, audiovisuel, multimédia et internet.

Partenaire de plusieurs projets internationaux de recherche scientifique, notamment le projet ANR LOCI (Locativité et Interaction en Informatique Théorique et Linguistique) financé par l’Agence Nationale pour la Rercherche, le groupe accueille trois chercheurs permanents et cinq chercheurs associés dont les travaux portent sur les interactions sociales, leur formalisation et leur représentation (interactions langagières, dynamiques cognitives, réseaux sociaux).

L’association est aussi active dans des projets artistiques et culturels, avec en particulier la contribution apportée au projet ArtWar(e), soutenu par le DICREAM (CNC), et l’accueil d’artistes en résidence de création, notamment dans le cadre de l’opération Marseille 2013, en partenariat avec l’association MP2013, la Ville de Marseille et la Région PACA.

Une organisation sociale apprenante

Le concept d’organisation apprenante est issu de l’observation des stratégies d’adaptation des organisations dans un triple contexte de mondialisation croissante, de modification des modes de production dûe aux progrès technologiques des années 90, et d’adaptation de la gestion des ressources humaines aux nouveaux besoins des entreprises et aux contraintes du marché du travail (raréfaction des emplois, augmentation des niveaux de qualification, perte de capital cognitif, hétérogénéité forte des compétences).

Dans une organisation apprenante les employés deviennent les principaux acteurs de l’efficience, ils développent l’apprentissage collectif et sont les vecteurs du développement des avantages spécifiques d’une organisation.
Pour David A. Garvin (Harvard Business Revue, 1993) une organisation apprenante est “une organisation capable de créer, acquérir et transférer de la connaissance et de modifier son comportement pour refléter de nouvelles connaissances”.

Pour fonctionner de manière optimale, l’organisation apprenante nécessite que le principe de l’apprentissage soit premier sur son activité, que tous les individus soient impliqués dans les processus de décision et de développement, et que les savoirs soient partagés et transmis entre les personnes.

L’entreprise sociale apprenante est une déclinaison de ce concept, qui vise à en faire un modèle économique viable en y ajoutant une fonction sociétale forte : un rôle structurant sur le territoire, un rôle d’intégration et d’insertion professionnelle (notamment pour les jeunes et les personnes éloignées de l’emploi), et enfin une mission d’innovation sociale permanente notamment en termes de gouvernance et d’organisation).

L’entreprise sociale apprenante est donc un modèle hybride où l’individu est acteur de l’organisation grâce à des espaces d’intervention sur les procédés de production et de gouvernance. Elle permet d’influer directement sur la montée en compétence grâce au développement de la formation en situation de travail non-simulée (j’expérimente, je fais des erreurs, je corrige, j’enregistre mon erreur dans la mémoire de l’organisation), tout en permettant l’amélioration des procédés de production de l’organisation (l’entreprise minimise les situations de dysfonctionnement et connaît instantanément l’état de sa compétence interne).

Site propulsé par l'Atelier du code et du data, chantier d'insertion numérique